Eloge du pissenlit

La fleur jaune ensoleillée qui tapisse nos prairies il faut le dire, n’a pas très bonne réputation … et pourtant, quand elle se transforme en graine, cette « dent de lion » ou « tête de Moine » prend une toute autre signification : qui n’a pas un jour cueilli un pissenlit pour souffler dessus, fermer les yeux et faire un vœu ? C’est un peu comme les pâquerettes, amour ou espoir, on leur accorde volontiers un pouvoir joyeux ! Les enfants, comme les plus grands…
C’est vrai que cette boule duveteuse est d’une incroyable poésie … Regarder ses graines s’envoler au gré du vent c’est se laisser doucement hypnotiser, se laisser volontiers emporter l’espace d’un instant avec liberté et légèreté vers un avenir radieux.
Des petites graines d’espoir qui font briller nos yeux.

Le pissenlit, à y regarder de plus près, n’est pas une fleur !... mais bel et bien un bouquet de fleurs ! Encore plus magique, n’est-ce-pas ? Cette inflorescence libère après floraison les centaines de petites aigrettes blanches et douces qui flottent dans l’air comme de fins parachutes délicats.

Et quand vient la rosée, c’est tout un univers féérique qui s’invite. Les gouttes d’eau forment en surface une dentelle d’argent qui confère soudainement à l’ensemble la préciosité d’un bijou serti, tout en conservant malgré tout la fragilité d’une structure totalement éphémère, dispersée au moindre souffle d’air.
C’est l’ambivalence de cette rondeur parfaite associée à cette fragilité intense qui rend la boule de pissenlit si admirable.

Je les observe beaucoup ces petites boules de magie. De mes longues heures passées au cœur de la nature, je recueille ces sensations, ces atmosphères, cette frontière entre palpable et impalpable, ces lumières bienfaisantes, pour les diffuser au sein de mes tableaux.

Alors, pissenlit, mauvaise herbe ou jolie poésie ?
Petit porte bonheur des champs, pollinisateur diligent de nos espaces verts, et si nous laissions tout simplement les pissenlits habiller nos pelouses à l’année et pour profiter d’une belle et toujours disponible façon poétique de voir la vie ?

J’ai créé cette collection « Petite Nature », avec cette idée en tête : que ces petits bouts de nature puissent faire entrer dans tous les intérieurs leurs plus belles vibrations.

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Texte © Lise Bellavoine

Les yeux, porte du cœur ?

Il est des regards qui en disent long … des regards que l’on croise et dont on se souvient à jamais, des regards qui en silence formulent bien plus que des mots…
Il est des regards qui interrogent, qui viennent nous bousculer, nous attendrir, nous rassurer. Des regards qui nous percutent au plus profond de nous-mêmes ; nous bouleversent, nous caressent. L’intensité simple de la vérité.
Il y a aussi le regard que nous portons sur nous-mêmes, parfois tendre, bienveillant, parfois critique, et dont nous n’avons pas souvent pleinement conscience.
Nous regardons, nous somme regardés et c’est dans ce jeu intime que nous existons et que nous nous construisons. C’est pourquoi certains regards nous touchent en plein cœur. Ils viennent dialoguer avec notre intériorité. De cœur à cœur. De regard à regard. Et ça fait bouger de l’intérieur. Regard miroir de l’âme …

Le regard, c’est aussi celui que nous portons sur la vie.
Chaque jour, une vitalité qui s’éveille, un champ des possibles qui s’ouvre, toujours renouvelé.
Une espérance, une foi bien ancrée que chaque jour peut être réinventé.

Parfois, il faut aussi « laver » son regard. Pour voir. Voir la beauté de ce qui nous entoure.
La beauté des petites choses, du quotidien. En fait, porter un autre regard.
Décadrer. Et découvrir un monde de beauté là, juste à nos pieds.

Le regard, c’est une lumière, une étincelle de vie. Une transparence et une fulgurance.
Le regard, c’est en fait une porte grande ouverte vers l’éternité. Un voyage instantané vers le mystère et la profondeur de la vie. Une connexion à l’infini. Un plongeon immobile dans le plus grand que soi.  « Voir un univers dans un grain de sable, et un paradis dans une fleur sauvage. Tenir l'infini dans la paume de la main, et l'éternité dans une heure. » William Blake.
C’est émouvant, non ?

Les regards sont au cœur de mon travail. L’œil comme un portail, à travers lequel on peut regarder et connecter le monde. Le regard comme une porte ouverte vers une émotion, vers un cheminement intérieur, vers une sensation. Le regard de l’humanité.

Je cherche la « rencontre ». Une conversation de regard à regard. A transmettre sans parole, d’âme à âme. Il se crée alors comme une connexion, un appel intérieur, un dialogue, parfois une reconnaissance.

Le regard de l’animal est pour moi comme une métaphore ; l’animal devient alors un messager, un enseignant, qui transmet une force, une protection, une clef de compréhension.

Le regard, c’est la vie !

>Pour découvrir tous les regards de mes animaux alliés, c’est ici !

© Texte Lise Bellavoine

Le vert, c’est la vie !

Certains la voient en rose, moi j’avoue, je la vois aussi très souvent en vert …

Couleur des Dieux de la fertilité, de la végétation, de la renaissance dans les Temps Anciens, le vert c’est aussi la couleur de l’espoir et un merveilleux symbole vie.
Vert tendre, vert pousse, germination, c’est toute cette vie secrète en gestation durant l’hiver qui jaillit d’un coup et se pare de verts éclatants aux premiers signes du printemps. Les forêts s’habillent de lumière et de tendresse. C’est un enchantement que de s’y promener et se laisser guider par une promesse de vitalité toujours renouvelée.
Car le vert nous fait du bien... Et de bien jolies façons …

Tout d’abord, il nous protège : les arbres prennent littéralement soin de nous dans les villes ; non seulement ils absorbent le dioxyde de carbone, filtrent l’air et réduisent la pollution, mais aussi l’eau de pluie, le rayonnement uv et le bruit ! Sans parler de cette climatisation naturelle qu’ils nous offrent à l’ombre de leur feuillages, propice aux belles déambulations et instants de rêverie …Les écarts de température mesurés sont saisissants, entre allées ombragées et bitume surchauffé.

Ensuite, le vert nous apaise, nous détend et nous soigne : des études scientifiques ont montré qu’un environnement de verdure permet de réduire la fatigue. Bien sûr une belle forêt dense est parfaite pour cela, mais un petit bout de jardin en ville fait aussi très bien l’affaire ! Car il suffit d’être bien présent à ce petit bout de nature pour en ressentir tout le pouvoir de ressourcement.
Et vous savez … ce qui m’a le plus frappé, c’est que cet effet de la nature, nous pouvons le ressentir même au travers d’une simple image … le docteur Qing Li au Japon a démontré qu’il suffit d’un seul petit tableau de nature dans une chambre d’hôpital pour accélérer la récupération physique et psychique d’un malade… Se connecter au vert, c’est se connecter à une énergie puissante de guérison.

Le vert, c’est aussi la couleur qui favorise la créativité par excellence ! Bon, je ne vous cache pas que je plonge dès que je peux avec plaisir au cœur du vert, un petit bout de prairie, au pied d’un arbre, sur la mousse, armée de mes crayons et de mes pinceaux pour y trouver inspiration et passer de longues heures à dessiner. Moment de pur bonheur et de zénitude absolue.

Enfin, le vert nous ouvre littéralement le cœur : l’énergie verte est celle de l’amour, de la sérénité, de l’harmonie intérieure, tout simplement la couleur du chakra du cœur. C’est ici que nous ressentons la beauté saisissante de la nature, de la musique ou de la poésie, nous traverser intensément. Touchés en plein cœur.

C’est pour toutes ces raisons que j’explore avec tellement de joie toutes les palettes du vert, pour en saisir ses puissantes énergies de renouveau et de régénération. Ses vibrations de bonheur et de ressourcement qui nous font tellement du bien !
Voilà pourquoi j’ai créé cette collection « Petite Nature », avec cette idée en tête : que ces petits bouts de nature puissent faire entrer dans tous les intérieurs leurs plus belles vibrations.

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Et si la forêt était notre meilleur médecin ?

Le bain de forêt nous vient du Japon ! Il est reconnu comme médecine préventive dans ce pays depuis 30 ans.

De nombreuses études scientifiques témoignent des bienfaits de ces immersions en forêt : le système immunitaire est renforcé par l’absorption des phytoncides diffusées par les arbres, le stress s’évacue, la pression artérielle baisse, même le taux de glycémie !.. La concentration et la mémoire sont boostées.

Bref, cette nature a bel et bien le don inné de nous ressourcer.

Avez-vous déjà ressenti comment une simple balade en forêt pouvait vous apaiser et chasser les idées noires ? Ne plus penser, se laisser complètement absorbé par la nature et ressortir …allégé ! 

Car la forêt est tout d’abord remplie de beautés et de trésors à contempler. Chaque petit morceau de forêt regorge de surprises, des petits instantanés de beauté dans lesquels se plonger et s’émerveiller. Se baisser, s’arrêter, observer, au fil des saisons, c’est une promesse toujours renouvelée. Respirer l’air frais, sentir le vent sur sa joue, voir une plume tomber. Se laisser bercer par le chant des oiseaux, sentir les arbres bruisser, se laisser traverser par ces lumières bienfaisantes qui filtrent au travers des feuillages et viennent nous effleurer le visage. Se sentir en harmonie, en osmose avec cette beauté extérieure contacte notre beauté intérieure.

La forêt, c’est aussi un soin, … à la carte ! Selon les essences, une balade peut être plus stimulante ou plus relaxante.

Dans une forêt de pins, on va souvent ressentir une belle énergie monter car les conifères produisent des phytoncides, comme les terpènes, souvent plus parfumés que les feuillus : ces huiles essentielles libérées dans l’air sont plutôt stimulantes ; cet air est très spécial, on se sent revigoré. Dans une forêt de feuillus, au milieu des bouleaux, des charmes, c’est une sensation de relaxation qui va prédominer.

Tout le charme discret et romantique de ces arbres va agir en synergie avec leur essence pour nous procurer cette sensation d’enveloppement et de rêverie.

Enfin cette immersion en forêt, ce ralentissement, cette synchronisation entre le rythme de nos pas, le souffle des arbres et celui de notre respiration, nous mène peu à peu sur le chemin de l’écoute … de notre vérité intérieure. Le brouhaha cesse, nous pouvons nous concentrer sur l’essentiel, connectés intimement à nos désirs profonds. C’est une source formidable de prises de conscience, de recul, une clarté gagnée, comme si l’essentiel remontait de lui-même à la surface.

C’est toute cette énergie et cette beauté que j’essaie d’encapsuler les paysages que je créé.
Car la nature m’a bel et bien guérie. C’est aussi ma plus belle source d’inspiration.

De mes longues heures passées au cœur de la nature, je recueille ces sensations, ces atmosphères, cette frontière entre palpable et impalpable, ces lumières bienfaisantes, pour les diffuser au sein de mes tableaux.

Comme des petits bouts de nature bienveillants qui apportent au quotidien leur belles énergies vivifiantes et apaisantes.

Faites entrer la forêt chez vous !

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